La vaccination contre le virus Ebola tant attendue avec la peur dans le ventre vient d’être lancée ce jour mardi 23 février 2021 au siège de la sous-préfecture de Gouecké, en présence du ministre de la santé, des autorités administratives et sanitaires de n’zérékoré.
Gouecké, sous-préfectures située à 32 km de la ville de n’zérékoré reçoit pour la première fois de son histoire le vaccin contre le virus Ebola. La présence du ministre, des autorités administratives et sanitaires rassurent de plus les populations. Le ministre de la santé, Remy LAMAH a après avoir donné quelques statistiques sur la contamination du virus, rappelé aux populations et aux services de santé le travail à accomplir:《depuis le 10 janvier 2021, les autorités du ministère de la santé ont été informées par la direction régionale de la santé de n’zérékoré de la détection des cas suspects de maladies à virus Ebola. Pour rappelle, à date ce jour 23 février 2021, le pays enregistre un cumul de 3 cas confirmés, et de 4 cas suspects, 6 décès dont 4 cas probables et 1 confirmé, avec 360 contacts suivis dont 328 à Nzérekoré. Face au retour de la maladie dans notre pays, le gouvernement et ses partenaires proposent une riposte énergique à travers cette campagne de vaccination qui démarre aujourd’hui dans notre sous-préfecture. De façon pratique, il s’agira de délimiter les zones à vacciner, de sensibiliser 100% les zones à vacciner, d’identifier les cibles potentielles à vacciner, les contacts et les contacts des contacts, prendre en charge 100% toutes les réactions allergiques qui peuvent survenir et assister en vivre 100% les ménages à vacciner》 a instruit le ministre de la santé Rémy LAMAH avant de poursuivre en ces termes:《j’invite les différents acteurs sanitaires impliqués dans la conduite des activités de vaccination riposte à aller au-delà du taux de couverture vaccinale et soutenir de façon pérenne les actions de prévention et de sensibilisation en faveur des populations. Cette campagne de vaccination cible pour le moment les personnels soignants et les contacts identifiés à Gouecké, Nzérekoré, lola et léro. Refusons cette fois ci de connaître ce qu’on a connu dans le passé. Heureusement on a toutes les armes à notre portée pour lutter contre le virus Ebola. Nous demandons que vous soyez coopérants, que vous écoutiez les différents conseils qu’on va vous donner, que vous ne vous cachiez pas, le vaccin n’est pas un poison, voilà pourquoi la vaccination se fait de façon publique pour que vous viviez les réalités. Le gouvernement n’est pas ce que les gens sont entrain de vous dire, on est entrain de vous dire partout de refuser de prendre ce vaccin, ce sont des détracteurs qui veulent qu’il y ait des morts à Gouecké. Je vous demande donc de vous mettre à la disposition de vos responsables sanitaires, écoutez les conseils et ensemble nous vaincrons》a enfin martelé Rémy LAMAH, ministre de la santé.
Le préfet de Nzérekoré qui s’est porté volontaire a servit de cobaye devant les populations de Gouecké pour recevoir le vaccin:《je me suis porté volontaire parceque d’abord, je veux me protéger contre cette maladie, je sais qu’en prenant ce vaccin, je vais être immunisé contre toute attaque éventuelle. Mais aussi pour rassurer la population que ce vaccin est un très bon vaccin et qu’il n’y a pas question d’en douter. Il faut que chacun vienne se faire vacciner parceque le gouvernement et les partenaires veulent nous aider à nous protéger contre cette maladie》a fait savoir Saa yola Tolno, préfet de Nzérekoré.
Le porte-parole des coordinations du système des nations unies ki zerbo a quant à lui remercier tout d’abord l’ensemble des autorités à tous les niveaux, avant de rassurer les populations de l’efficacité réelle de ce vaccin tout en invitant le reste des partenaires à resserrer les rangs afin de pouvoir vaincre définitivement la maladie:《Nous avons tous en mémoire les ravages qu’Ebola a fait sur le plan sanitaire mais aussi sur le plan socio-économique entre 2014 et 2016 ici en Guinée. Le programme des urgences de L’OMS en lien avec tous les autres partenaires du système des nations unies a pu mettre à disposition un vaccin pour protéger la communauté contre la propagation de cette maladie. C’est un vaccin qui est sûr et qui a été utilisé à large échelle comme en RDC, nos experts épidémiologiques ici présents peuvent en témoigner. En dehors du vaccin nous avons aussi mis à disposition des traitements pour les malades qui sont déjà hospitalisés qui sont aussi des progrès par rapport à la dernière épidémie et qui ont été aussi utilisés sur d’autres terrains en RDC. Le personnel de santé est particulièrement exposé, c’est pourquoi le système des nations unies en particulier l’UNICEF a commandé une grande quantité de matériels de protection pour les agents de santé afin qu’ils puissent memer à bien leur travail et être dans la riposte sans être exposés de manière indue. Je voudrais inviter la communauté à être confiante vis-à-vis de ce vaccin et toutes les interventions qui sont proposées. Ce sont des interventions sûres, vérifiées, pour lesquelles le personnel de santé va être le premier concerné pour montrer que ceci est sûr et inoffensif》 a enfin laissé entendre professeur ki zerbo, porte-parole des coordinations du système des nations unies.
Il faut dire que tout le système est déjà mis en place pour rassurer les populations de n’zérékoré et de Gouecké en particulier de l’efficacité et de son adhésion à ce vaccin. Et comme le dit un adage de chez nous, »le gorille qui prépare la tisane doit être le premier à en goûter » chose dite, chose faite avec l’exemple des autorités administratives. La balle est donc dans le camp de la population.
Paul Tchunguia pour guineeconstat.com