C’est un présumé voleur qui vient d’être lynché par une foule en colère au quartier Angola, secteur horoya, ce jour mardi 02 mars 2021.
Les cas de lynchage sont devenus monnaie courante dans la capitale forestière. Malgré les tons des fois durcis des autorités locales pour mettre fin à cette pratique, les populations elles, se livrent sans cesse à ces atrocités. Le maire de la commune urbaine Moriba Albert Delamou appelle la population à faire confiance aux services de sécurité:《c’est un message d’apaisement, c’est de demander à la population de continuer de faire confiance aux services de sécurité et de défense. Généralement lorsqu’il y a vindicte populaire, il n’y a pas quelqu’un qui peut nous dire ce qui s’est réellement passé. Le monsieur a été calciné, mais que quelqu’un vienne nous dire, voici il a volé telle chose, voici ce qu’il a fait pour qu’il soit comme ça, parceque le présumé voleur ne peut plus nous dire les raisons, donc c’est ce que je demande aux populations. Si nous avons toutes les informations, c’est encore mieux, mais se rendre justice chaque jour ça va être un système de règlement de comptes》a martelé Moriba Albert Delamou, maire de la commune urbaine de n’zérékoré.
Le procureur de la république près le tribunal de première instance de n’zérékoré sidiki kanté a quant à lui fait savoir que ces coupables peuvent être mis aux arrêts《c’est de contribuer à l’identification de ces gens là, parceque ça ne se passe pas en brousse, c’est dans un secteur donné. Mais les voisins peuvent venir avec des appareils photo, des filmages qui peuvent nous permettre d’identifier les gens qui ont participé au lynchage. Quand on va avoir ces images, la justice et les services de sécurité prendront toutes les dispositions possibles pour régler ces cas là et prendre les précautions》a laissé entendre sidiki kanté, procureur de n’zérékoré.
Il faut par ailleurs signaler que ces cas de lynchage ne sont jusqu’alors pas pris au sérieux par les autorités locales et la justice, en ce qui concerne les investigations sur les précédents qui ne datent pas de si longtemps. À qui la faute? la population, la justice, les autorités ? Le chemin est encore long pour le savoir…
Paul Tchunguia pour guineeconstat.com